Véronique Holstenkamp
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Approche thérapeutique : en savoir plus sur l'ostéopathie biodynamique

L'ostéopathie biodynamique

 

La pratique de l’ostéopathie biodynamique peut désorienter certains patients qui la découvrent, surtout quand ils ont connu l’ostéopathie mécaniste, avec ses manipulations vertébrales. D’aucuns pensent à du magnétisme, à une transmission d’énergie !  Mais il n’en est évidemment rien…

Je souhaite donc aborder avec vous quelques fondamentaux et des principes de cette ostéopathie assez peu connue, qui a pourtant été initiée il y a près d’un siècle par les grands maîtres de l’ostéopathie « classique », touchés par une sorte d’évidence.

Au cœur du concept biodynamique, deux principes majeurs :

  • Une Intelligence s’exprime à travers tout le corps vivant. On l’appelle ici le « le Souffle de Vie ». C’est le principe fondamental qui anime.
  • L’ensemble du corps est le lieu d’un mouvement rythmique : la Respiration Primaire, puissante, omniprésente, nous l’appelons « la Marée »  Primaire, car première, originelle, antérieure à la respiration pulmonaire et déjà  présente au niveau de l’embryon dans le ventre maternel.

Par ailleurs, l’observation du vivant rend lumineux le fait que deux mécanismes l’animent :

- Le Volontaire : il est sous la dépendance du système nerveux central. Ce sont toutes nos fonctions, cardiaque, digestives… nos mouvements, nos pensées, nos sens, notre respiration pulmonaire…

 - L’Involontaire : originel, fondamental, ce qui anime et soutient par l’intérieur toutes les fonctions précédemment citées. Ce mécanisme involontaire est sans commande extérieure et identique partout dans le corps au même moment.

Le mécanisme volontaire a besoin de l’involontaire pour fonctionner. Imaginez-vous faire  fonctionner quelque chose qui ne serait pas vivant ? Ce mécanisme involontaire, c’est ce que l’on appelle les forces vitales de santé, de guérison et la respiration primaire en est l’expression, la manifestation au sein du corps vivant. Il en est le principe animateur.

La respiration primaire, manifestation du « souffle de vie », fluctue  délicatement, subtilement, comme un mouvement de marée (beaucoup plus lent et très distinct de la respiration pulmonaire) avec un flux et un reflux selon un rythme stable et régulier (il existe plusieurs tempos à cette Marée). Elle est générée à partir de la ligne médiane du corps (ligne bioélectrique à partir de laquelle se forme l’embryon) et se distribue dans tout le corps uniformément, comme un champ électromagnétique fluctuant.

Alors, que fait-on en biodynamique, comment utilise-t-on tout cela ?

Dans le travail biodynamique, on s’intéresse surtout  au principe qui anime, c’est-à-dire au mécanisme involontaire, aux forces vitales. Si tout cela fonctionne bien, le reste ira bien : si la santé est là, bien pulsante et dynamique, l’organisme ira bien. Car la santé, ce n’est pas de n’être jamais malade, c’est la capacité que possède l’organisme à retrouver son équilibre rapidement.  Et cela dépend de nos forces vitales.

 

 

En pratique, ça donne quoi ?

Le thérapeute se sert du pouvoir de la Respiration Primaire, de la Marée, dont il permet la mise en action pour traiter le patient dans sa totalité, de façon à ce que toutes les fonctions de l’organisme soient restaurées en profondeur.

C’est la présence et la synchronisation du praticien avec la respiration primaire qui va donner de la puissance au traitement. Bien sûr, cela demande des connaissances anatomiques et physiologiques, ainsi qu’un entrainement sensoriel long et assidu pour percevoir et sentir ces mouvements subtils ainsi que tout le processus thérapeutique engendré par la respiration primaire.

Lors d’une séance :

  • Le praticien amène, par son toucher, le patient dans un état de calme, de Neutre. Cet état va permettre au praticien entraîné de percevoir l’émergence de ces rythmes délicats et puissants qui traversent tous les tissus du corps (phase d’expansion et de rétraction de la Marée) et de sentir les zones de ralentissements ou de blocage.

 

  • Ensuite, il place ses mains sur une région en souffrance ou sur n’importe quelle région clé qu’il aura choisie, désignée par ses perceptions et il applique une pression modérée. C’est un contact silencieux, certes, mais alerte, vivant et réceptif.  Il établit ainsi un point d’appui en contact avec la physiologie du patient.

 

  • Á partir de là, les mains du praticien se synchronisent avec le mouvement présent dans les tissus sous ses mains. Elles s’abandonnent, se laissent guider par les tissus. Plusieurs périodes de mouvement et de calme vont se succéder. C’est l’activité thérapeutique de la respiration primaire qui est aux commandes. Le praticien est présent et attentif, suit ce qui se passe, sert de point d’appui au processus aussi bien au niveau local (sous ses mains) qu’au niveau global dans tout l’organisme. Le praticien poursuit son traitement en utilisant autant de points clés qu’il lui semble nécessaire pour la séance en cours. Le but  du traitement est de stimuler la physiologie de l’organisme.

 

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